Etape 2 :
Le plan étant maintenant tracé soit directement sur le carton, soit sur un bristol collé sur ce même carton, on va se lancer dans la coupe des différentes façades. Pour cela j' utilise le cutter avec des lames neuves (ou bien aiguisées) et le règlet métallique. Ce dernier bien maintenu le long de la ligne de coupe, la lame de cutter le plus droit possible et bien appuyée sur le bord du règlet, je coupe complètement le carton en plusieurs passages de lame. Selon le carton utilisé, je termine la tranche de coupe par un léger ponçage à la lime à ongle carton. Je fais de même pour les différentes ouvertures : fenêtres, parties vitrées des portes et autres ouvertures devant rester ouvertes par la suite. Une fois les façades carton terminées, un petit montage à blanc permet de vérifier l' exactitude des coupes (rectification en cas de besoin) et l' aspect général des volumes du futur bâtiment.
Etape 3 :
Le montage à blanc a permis également de confirmer les façades dites "franches" des façades dites à "sur-épaisseur". Dans mon exemple, les pignons du "penn-ti" sont des façades franches , les deux autres murs (avant et arrière de maison) étant à sur-épaisseur. les partie en carton de ces façades vont donc être raccourcies de chaque côté d'une épaisseur complète des pignons (cela correspond au marquage hachuré sur la pièce3 de la photo ci-dessus). Une fois que le dépron sera centré et collé sur le mur carton, il dépassera donc juste pour affleurer le depron des pignons. Cela facilite par la suite le montage et collage des murs entre eux et permet un joint plus fin entre les façades. Sur la première photo ci-dessous on peut voir le pignon "cheminée" en façade franche tandis que les deux parties de la façade avant (carton et depron) sont de longueurs différentes: le carton donne la mesure intérieure de pignon à pignon tandis que le dépron englobe l'épaisseur des pignons de chaque côté!
Etape 4 :
Il me faut maintenant fabriquer les vitrages et y poser les différentes huisseries. Ici le problème de la porte ne se posera pas, j'ai décidé de faire du "clap" en imprimant à l'échelle une porte de bois des plus simples puis de la coller à sa place sur le carton, l'épaisseur du dépron fera ensuite office d'encoignure et le tour sera joué!! Pour ce qui est des deux seules fenêtres de ce bâtiment, je confectionne les vitrages avec deux chutes de papier transparent pour imprimante (j'aurai aussi pu prendre deux morceaux de blister fin). En ce qui concerne les huisseries, j'ai utilisé ici un restant de bandes collantes utilisées par les "modélistes voitures et avions" (matériel vu sur la photo 2 du tableau ci-dessus). Cela dit ces rouleaux coutent relativement cher et seules deux épaisseurs de bande nous interressent plus particulièrement en HO! Donc même si les résultats sont corrects et rapides, il est bon d'avoir des méthodes alternatives pour faire ces huisseries. Parmi celles que j'utilise également, il y a la feuille pour retro-projection imprimée, plutôt réservé pour un assez grand nombre d'huisseries à faire et surtout pour des bâtiments éloignés de l'oeil et non éclairés intérieurement (pas de relief des petits bois et transparence de l'encre d'impression à la lumière!). Autre méthode qu'il m'arrive d'utiliser : imprimer (dans la couleur voulue!) les huisseries sur une feuille de papier autocollant, l' appliquer sur le vitrage voulu et ensuite découper finement et décoller le papier de chaque emplacement de vitre. Cela donne des résultats interressants, mais il faut tout de même s'armer de patience en cas de grand nombre d'huisseries, avoir une lame très coupante (pour éviter les petits arrachements de papier dans les coins de vitres), et utiliser de préfèrence du blister assez dur en guise de vitrage afin de ne pas risquer de le couper en même temps que le papier! La dernière photo du tableau du dessus donne un aperçu de ces fenêtres terminées (cela dit tout paraît un peu de travers, le mur de façade étant juste posé à blanc et ayant sans doute un peu bougé). Enfin bien entendu, reste également les huisseries trouvées sur le marché (photo-découpe, lasercut...)
Etape 5 :
Vient maintenant la gravure puis la mise en teinte des façades de dépron. Cette étape est plus difficile à décrire car il n'y a aucune recette technique, c'est tout simplement un coup de main à prendre. Le mieux cependant est de s' inspirer d' une photo et d' essayer de répliquer la chose au mieux, sans pour autant faire de la copie conforme à l'échelle, ce qui n'est pratiquement pas possible (en tout cas en ce qui me concerne)!. Tout d' abord pour éliminer la fine couche vernissée qu'il y a sur le dépron, je passe un tout petit coup de ponçage au papier de verre très fin sur la surface à travailler. Ensuite vient la séance de gravure avec soit un porte-mine, soit un crayon à papier très bien taillé, ou tout autre objet éfilé à bout légèrement arrondi afin de creuser légèrement le dépron sans le couper ou le transpercer... donc avoir la main assez légère!! Pour information mes pierres gravées font de 1 à 3mm de haut pour des longueurs variant de 3 à 5mm selon le type de pierre à représenter! Cette gravure peut se faire à main levée (mur de pierres sèches) ou à l' aide du réglet (alignement de pierres de tailles). Une fois cette gravure terminée, je proccède à une premiere mise en peinture qui me donne la teinte générale de mes façades. Là encore chacun voit midi à sa porte et l' inspiration se trouve dans la réalité et dépend de ce que l' on veut reproduire.... donc encore une fois pas de recette générale. Avec le dernier montage à blanc de vérification, je positionne également les renforts d'angle et de toiture qui me faciliteront également le collage des façades entre elles (renforts hachurés visibles sur la photo 3 du tableau au dessus).
Etape 6 :
Une fois la peinture des façades sèches, il suffit de les présenter et de les coller les unes avec les autres en prenant garde à l'équerrage!! Pour cela je m'aide de petites équerres métalliques pour étagère (visibles sur la photo 1 du tableau ci-dessous) avec maintien par élastique si besoin. Les colles utilisées sont la colle tout matériau en gel (voir photo 2 du premier tableau) pour les tranches et le pistolet à colle chaude pour le renfort des coins une fois les murs bien positionnés! Pour des constructions importantes, ne pas oublier d' entretoiser à intervalle régulier pour consolider le tout et empècher le gauchissement des façades avec le temps et une meilleure tenue des toitures. D' autre part, si l' intérieur du bâtiment doit être visible, ne pas abuser de la colle chaude qui fait du bourelet et du filament!!
Etape 7 :
Les différents murs sont en cours de collage, et on va donc passer à la fabrication des toitures! Comme visible sur la photo 2 du tableau ci-dessus, le matériel nécessaire conssiste en du bristol (ou feuille de papier) un réglet, un crayon (ici feutre) une lame de cutter. Je fais donc pour commencer une prise de mesure, sachant que chaque pan de toiture ici se développe selon une forme rectangulaire. Ces deux rectangles sont tracés sur le bristol puis découpés. Ces deux rectangles sont alors mis en place sur le bâtiment, histoire d' en vérifier les mesures et de rectifier si besoin est. Dans le cas du "penn-ti", la toiture est de petite surface et sans grande longueur. Il n'est donc pas utile ici de placer un "pignon renfort" au centre du bâtiment pour assurer la riidité du toit. Les rectangles gabarits en bristol vont donc être découpés dans un carton de 2mm (j'aurai pu également juste doubler mon bristol vu la taille du toit), qui servira de sous-couche rigide (photo 3 ci-dessus).
Etape 8 :
Vient la gravure des ardoises et pour ce qui est du penn-ti la méthode sera celle décrite dans l'article sur les "toitures" de cette même rubrique, à savoir une gravure simple sur papier "Canson" pour le côté arrière et une pose par bandes gravées sur papier pour le côté de toiture sur l' avant du décor. Donc pour en savoir plus sur ce sujet, je vous laisse aller voir cet article et je n' en dirai pas plus ici ! Cela dit il existe également sur le marché tout un assortiment de plaques en matériau divers prètes à l'emploi pour représenter à peu près toutes les sortes de couvertures existantes dans nos régions.
Etape 9 :
Il ne reste maintenant plus qu' à coller mes deux pans de toit sur les sous couches de carton et à mettre cette toiture en place sur le "penn-ti". Certaines de mes toitures sont définitivement collées et d'autre sont amovibles, cela étant fonction de la mise en place ou non de l'éclairage interne. Ici cette bâtisse ne sera pas éclairée, la toiture sera donc collée sur la structure.
Etape 10 :
Pour finir, tout est question de goût, puisqu' il suffit de pratiquer les finitions avec quelques retouches de peinture puis la patine des murs et toits , que je fais avec des terre à décors! La dernière action avant mise en place du penn-ti dans le décor général sera un léger passage de vernis mat.